mercredi 23 novembre 2011

Retour, retour de mission.

Eh oui... un mois d'absence, ce n'est pas ce qui convient le mieux lorsque l'on a ouvert un "blog"! Mais voilà, des changements de vie, beaucoup de boulot et une mission au Burundi m'ont un peu éloigné de mon clavier.
Mais me revoici pour vous tenir au courant de mon actualité, de mes activités, sans prétention mais dans le soucis de tenir informés ceux qui m'ont confié mon mandat de Député, mes électeurs que je ne connais pas et mes amis.
Alors, d'abord cette mission au Burundi.
Pourquoi aller si loin? Pourquoi s'intéresser à ce petit pays d'Afrique centrale alors que tout va si mal chez nous?
Tout simplement parce qu'à force de nous centrer sur notre nombril, nous ne sommes même plus en mesure de voir le monde dans toutes ces dimensions et celle des relations Sud/ Nord en est une importante pour moi. Elle participe de l'incontournable combat pour un monde meilleur, pour un meilleur partage des richesses, pour une réelle solidarité.
Le Burundi est un petit pays, 8 millions d'habitants, un des plus pauvre de la planète. A près 15 années de guerre civile, séquelle de la colonisation (belge...), son peuple vit dans une totale misère mais a eu la dignité de vouloir reconstruire, de vouloir prendre son destin en mains et  participe à la réalisation d'un modèle de société démocratique.
 Le Burundi est aujourd'hui une démocratie! Certes, fragile, très fragile dans une région complexe où, à ses frontières, la guerre économique du Kivu (RDC) se poursuit et le voisin du Nord, le néo-anglophone Rwanda s'enrichit des produits de cette même guerre...
Fragile également parce que le Burundi ne possède pas de grandes richesses naturelles et n'intéresse dès lors que très peu de pays occidentaux. Après des défections successives de partenaires de la coopération comme la France et la Grande Bretagne, la Belgique est devenu le premier bailleur de fonds en bilatéral, ce qui n'est pas habituel en ce qui nous concerne.
Voilà bien des raisons pour mettre toutes nos énergies mais aussi, et surtout, des moyens financiers importants pour aider ce petit pays dans son développement : éducation, formation aux métiers, bonne gouvernance comme l'on dit pudiquement, culture et développement économique.
C'était ma cinquième visite au Burundi puisque j'avais eu l'honneur d'y diriger la mission d'observation électorale pour l'Union européenne en 2005, à l'occasion des premières élections libres après la guerre et je puis vous dire qu'en peu de temps, ce pays a changé, en bien, dans beaucoup de domaines: infrastructures, écoles,... Mais beaucoup reste à faire et,surtout, il est impératif que la classe politique burundaise se fasse à la "culture démocratique", accepte, lorsque c'est le cas, la défaite électorale et ne claque pas la porte à chaque revers!
Je publierai le rapport de cette mission, dont je suis chargé dès qu'il aura été présenté au parlement.
En attendant, j'ai dores et déjà rencontré notre Ministre Président, Rudy Demotte, pour lui demander de défendre des efforts supplémentaires au bénéfice du Burundi. Je lui ai fait part de mon avis sur cette question et expliqué combien nos moyens sont efficaces dans un pays comme celui-là, certainement plus que dans la toute grande RDC soutenue elle par toutes les grandes puissances de ce monde...

Pour ce qui de notre mission à proprement parler, nous avons pu, mes collègues et moi-même, constater l'efficacité réelle de nos interventions là bas. Pour rassurer ceux qui nous posent si souvent la question de savoir ce que l'on fait de "leur" argent, qu'ils soient rassurés, les gosses vont à l'école, les jeunes se forment et se préparent aux métiers dont leur pays a tant besoin, la justice se remet en place, la corruption trouve, enfin, ses détracteurs, etc...

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