dimanche 27 novembre 2011

Convention PSE

Enfin! Un évènement socialiste et européen digne de ce nom. Leaders, cadres politiques, militant(e)s de base, syndicalistes, ONG...  Une vraie rencontre et cette impression que nous formons vraiment un parti politique européen même si, en son sein, le socialisme européen affiche bien des différences, voire des divergences. Des travaillistes toujours dominés par l'"esprit Blair" à la gauche socialiste en passant par les "démissionnés", Zapatero, Socrates, et en lorgnant dores et déjà sur ceux qui arrivent, le PS français, le PD italien, les meurtris comme Papandreou, fort applaudi, et puis, ...nous, les socialistes belges si bien représentés, au cours du grand meeting de vendredi, par Paul Magnette notre porte parole, mal rasé comme toujours (c'est sûr, c'est un genre...) mais tellement bien dans ses propos, dans ses idées (que je partage tellement)... Bref, une ambiance des grands jours, un combat juste face à cette crise qui nous empoisonne et à ceux qui la servent!
Superbe initiative aussi par la multitude de débats, de sujets abordés et de participants et puis, des grands moments de convivialité comme celui que nous a offert le groupe S&D du Parlement européen vendredi soir mais aussi comme ceux, plus modestes offerts par les sections de nos partis "frères" organisés à Bruxelles. Beaucoup de jeunes également, pas seulement des vieux "croutons"...
Chapeau également à mon groupe PSE du Comité des Régions qui a décliné, durant ces deux journées, un sujet tellement important, préoccupant, pour des millions d'européens, celui du droit au Logement dans une Union européenne qui n'a pas encore pris le chemin de cette Europe sociale et citoyenne à laquelle nous aspirons à la place de cette construction aride et purement économico-financière qui bafoue les aspirations des plus modestes au nom de la croissance et de la compétitivité!
Ce week end, ce n'était pas l'Europe des Barroso et Van Rompuy, c'était celle des gens, des femmes et des hommes, des chômeurs et des travailleurs, des jeunes et des ainés, de ceux que l'on croise chaque jour, de ceux avec qui l'on vit.
Ce premier rendez-vous doit d'ailleurs nous encourager à poursuivre la mobilisation de toutes et tous autour des questions européennes encore trop ignorées, trop mal comprises, trop délaissées. On ne fera plus de politique en se repliant sur nos égoïsmes, en regardant notre nombril. Face à la mauvaise mondialisation, nous, la gauche, devons nous re-saisir et comprendre que seule cette dimension nous permettra, demain de gagner nos combats prioritaires.
Bien d'autres choses se sont passées, plus personnelles, plus intimes, des retrouvailles, des rencontres...
Vous aurez compris, je le pense, mon enthousiasme. Je voulais vous le faire partager.
Petit bémol toutefois, la grande "discrétion" de la presse belge... dommage.

mercredi 23 novembre 2011

C'est la guerre...

La guerre est totale, des explosions se font entendre dans toutes les directions, le sol tremble, des pans entiers de collines s’effondrent, déjà beaucoup de victimes recensées et le massacre continue... L'état major au grand complet est réuni pour organiser le plus efficacement possible la riposte et la résistance. le Chef de notre état major, déjà sérieusement blessé, à plusieurs reprises, tente le tout pour le tout pour protéger son peuple tout en évitant le massacre de ses troupes! Toutes et tous les généraux sont là, préoccupés, fatigués, ils mettent au point l'ultime bataille qui sera déterminante pour la survie de la Nation... Tous, sauf un... Le Général Croo! Jeune,  à peine sorti de l'Ecole militaire, fringuant, fils à Papa comme on dit... Il ne semble pas préoccupé,Lui!  Il connait l'ennemi, mieux que les autres dit-il. Il trouve même que cet ennemi n'a pas tout-à-fait tort et qu'à ce titre, il faudrait lui faire de vraies concessions, négocier une "paix" à tout prix... Il fait remarquer à ses collègues que bien d'autres ont accepté les conditions de cet ennemi et qu'au prix d'immenses sacrifices, ils s'en trouvent mieux aujourd'hui. Il les connait bien, le Général Croo, il a là quelques amis et pense qu'une capitulation s'impose!

Suite au prochain numéro, si possible...

Retour, retour de mission.

Eh oui... un mois d'absence, ce n'est pas ce qui convient le mieux lorsque l'on a ouvert un "blog"! Mais voilà, des changements de vie, beaucoup de boulot et une mission au Burundi m'ont un peu éloigné de mon clavier.
Mais me revoici pour vous tenir au courant de mon actualité, de mes activités, sans prétention mais dans le soucis de tenir informés ceux qui m'ont confié mon mandat de Député, mes électeurs que je ne connais pas et mes amis.
Alors, d'abord cette mission au Burundi.
Pourquoi aller si loin? Pourquoi s'intéresser à ce petit pays d'Afrique centrale alors que tout va si mal chez nous?
Tout simplement parce qu'à force de nous centrer sur notre nombril, nous ne sommes même plus en mesure de voir le monde dans toutes ces dimensions et celle des relations Sud/ Nord en est une importante pour moi. Elle participe de l'incontournable combat pour un monde meilleur, pour un meilleur partage des richesses, pour une réelle solidarité.
Le Burundi est un petit pays, 8 millions d'habitants, un des plus pauvre de la planète. A près 15 années de guerre civile, séquelle de la colonisation (belge...), son peuple vit dans une totale misère mais a eu la dignité de vouloir reconstruire, de vouloir prendre son destin en mains et  participe à la réalisation d'un modèle de société démocratique.
 Le Burundi est aujourd'hui une démocratie! Certes, fragile, très fragile dans une région complexe où, à ses frontières, la guerre économique du Kivu (RDC) se poursuit et le voisin du Nord, le néo-anglophone Rwanda s'enrichit des produits de cette même guerre...
Fragile également parce que le Burundi ne possède pas de grandes richesses naturelles et n'intéresse dès lors que très peu de pays occidentaux. Après des défections successives de partenaires de la coopération comme la France et la Grande Bretagne, la Belgique est devenu le premier bailleur de fonds en bilatéral, ce qui n'est pas habituel en ce qui nous concerne.
Voilà bien des raisons pour mettre toutes nos énergies mais aussi, et surtout, des moyens financiers importants pour aider ce petit pays dans son développement : éducation, formation aux métiers, bonne gouvernance comme l'on dit pudiquement, culture et développement économique.
C'était ma cinquième visite au Burundi puisque j'avais eu l'honneur d'y diriger la mission d'observation électorale pour l'Union européenne en 2005, à l'occasion des premières élections libres après la guerre et je puis vous dire qu'en peu de temps, ce pays a changé, en bien, dans beaucoup de domaines: infrastructures, écoles,... Mais beaucoup reste à faire et,surtout, il est impératif que la classe politique burundaise se fasse à la "culture démocratique", accepte, lorsque c'est le cas, la défaite électorale et ne claque pas la porte à chaque revers!
Je publierai le rapport de cette mission, dont je suis chargé dès qu'il aura été présenté au parlement.
En attendant, j'ai dores et déjà rencontré notre Ministre Président, Rudy Demotte, pour lui demander de défendre des efforts supplémentaires au bénéfice du Burundi. Je lui ai fait part de mon avis sur cette question et expliqué combien nos moyens sont efficaces dans un pays comme celui-là, certainement plus que dans la toute grande RDC soutenue elle par toutes les grandes puissances de ce monde...

Pour ce qui de notre mission à proprement parler, nous avons pu, mes collègues et moi-même, constater l'efficacité réelle de nos interventions là bas. Pour rassurer ceux qui nous posent si souvent la question de savoir ce que l'on fait de "leur" argent, qu'ils soient rassurés, les gosses vont à l'école, les jeunes se forment et se préparent aux métiers dont leur pays a tant besoin, la justice se remet en place, la corruption trouve, enfin, ses détracteurs, etc...