lundi 3 septembre 2012

Mon expérience au service de ma commune, Saint Gilles!


Faire campagne a toujours été, pour moi, un exercice difficile... En effet, une certaine réserve et pas mal de modestie me rendent cet exercice complexe. Parler de soi, de ce que l'on a fait, de bien naturellement..., se mettre en évidence ne font pas partie de ma culture. Pourtant, la présentation à une élection implique que l'on se présente, que l'on rappelle qui on est, ce que l'on a fait, ce que l'on propose. Tout ceci pour permettre aux électrices et électeurs de savoir, au delà des programmes de partis, pour qui ils pourront voter.

La notoriété d'un(e) candidat(e) ne se fait pas uniquement par le nombre d'affiches qu'il arrivera à coller durant la campagne ni, même, par les dépliants qu'il ou elle distribuera. Elle est surtout le fruit de ce qu'il ou elle aura réalisé ou souhaitera réaliser dans l'exercice de son mandat.

En ce qui me concerne et sans être exhaustif, je voudrais rappeler ce qui a fait ma, déjà longue, vie militante, syndicale puis politique.
 C'est au début des années 70, peu après les luttes étudiantes de 1968, que j'ai entamé mon premier mandat, celui de Secrétaire au SETCa-FGTB où j'ai été chargé de créer, avec d'autres, le secteur "non-marchand" de notre organisation syndicale. C'est à cette époque que nous avons "gagné"le statut des travailleurs du secteur socio-culturel et, un peu plus tard, le statut des techniciens du cinéma et, enfin, celui des artistes.
 Quinze ans plus tard, lors de la faillite de l'hôpital Edith Cavell, face à la détresse de 650 personnes, infirmières, employés, ouvriers, licenciés du jour au lendemain, j'ai initié une vaste reconversion de ce personnel vers de nouveaux secteurs, de nouveaux emplois. C'est en 1983 que cette initiative aboutit à la création de la CSD (Centrale de Services à Domicile) qui, non seulement, ouvrait de nouvelle perspectives aux employés et ouvriers licenciés de Cavell mais qui allait redessiner complètement le secteur des soins et services à domicile en offrant aux patients et leurs familles la possibilité d'organiser, en un coup de fil, la prise en charge complète au domicile de ceux-ci. Aujourd'hui, la CSD occupe plus de 400 personnes et vient en aide à des milliers de bruxellois. Elle est située à Saint Gilles, rue Saint Bernard grâce au soutien du Président du CPAS de l'époque, mon ami Albert Eylenbosch, aujourd'hui disparu et d'un jeune échevin... Charles Picqué!
Ces belles rencontres m'ont permis de débuter ma "carrière" politique.
En 1988, deux évènements ont marqué mon parcours: je suis devenu Directeur de Cabinet du tout nouveau Ministre des Affaires sociales de la Communauté française, Charles Picqué et échevin de l'Enseignement et de la Cutlure à Saint Gilles.
C'est en 1989 que les choses importantes ont véritablement commencé pour moi, Charles est devenu le premier Ministre Président de la toute nouvelle Région Bruxelloise et nous y avons consacré toutes nos énergies pendant plusieurs années. Pas vraiment toutes puisque, parallèlement, je me suis mis à la tâche dans mes fonctions d'échevin saint gillois: du côté enseignement, ce fut la rénovation de nos écoles, les doter d'une nouvelle pédagogie (c'est ainsi que JJ Michel a connu son renouveau tant apprécié aujourd'hui), les ouvrir à tous nos enfants et combattre les ghettos qu'elles représentaient avant.
 Du côté Culture, ce furent les prémices d'une véritable politique culturelle qui est à la base de ce nous connaissons aujourd'hui et qui a largement participé à faire de Saint Gilles la commune accueillante et culturelle que nous apprécions: la création du Parcours d'Artistes, la création de la Maison du Livre; l'agrément et le développement de notre centre culturel, le Jacques Franck, le développement de nos Académies des beaux arts et de musique,...
En 1999, après deux législatures régionales, je suis devenu Ministre du Logement et des Affaires sociales à la Région bruxelloise. Je retiendrai de cette époque un mauvais souvenir: à la demande de mon parti, j'ai du quitter Saint Gilles et "mon" échevinat et m'installer à Schaerbeek! Mais j'en retiens également de très bonnes réalisations et, notamment, le vote du Code du Logement, imposant aux propriétaires toute une série d'obligations visant à protéger le locataire en matière de qualité des biens mis en location (hygiène, salubrité, confort minimum,...) et le Plan Logement engageant le gouvernement à faire du Logement une priorité et prévoyant la construction de 5.000 logement moyens et sociaux pour tenter de répondre à cette véritable crise du Logement qui a frappé les bruxellois. En tant que Ministre des Affaires sociales, c'est l'aboutissement du premier accord du "Non marchand" qui constitue certainement la réalisation la plus importante tant pour les nombreux travailleurs de ce secteur que pour la qualité des services qu'ils rendent à notre population.
Après ces longues années régionales, en 2004, j'ai été élu Député au sein du Parlement européen. un mandat certes inattendu pour moi mais dont je ne garde que de bons souvenirs: la dimension universelle des sujets abordés, les combats pour une véritable démocratie européenne qui ont abouti à la signature, par les états membres d'un nouveau traité, celui de Lisbonne accordant entre autres, une place prépondérante au Parlement, expression des Peuples d'Europe au sein du processus décisionnel européen. Ce furent aussi les combats contre le sinistre projet de Directive "Bolkenstein" qui mettait à mal les droits des travailleurs au bénéfice exclusif de ceux de l'"efficacité" économique et de la compétitivité; Ce fut aussi mon engagement pour plus de coopération avec les pays les plus pauvres, particulièrement en Afrique et... mon combat de toujours au bénéfice des politiques de logement pour les moins nantis qui s'est concrétisé par le vote d'une directive ouvrant le droit au secteur du Logement social de bénéficier des financements européens.
C'est en 2004 que j'ai quitté le Parlement européen et que je suis devenu député à la Région bruxelloise et à la Communauté française rebaptisée depuis "Fédération Wallonie-Bruxelles" où j'exerce aujourd'hui mon engagement, toujours au service des mêmes causes, le Logement, par exemple, où j'ai fait voter, il y a quelques mois, l'ordonnance réduisant la TVA de 21 à 6% au bénéfice des politiques  du logement social et moyen à Bruxelles.
Comme vous le voyez, une vie bien chargée qui a été entièrement consacrée à ce qui m'a toujours guidé: plus de justice, d'égalité, de solidarité, un combat de la gauche dont je me revendique sans aucune pudeur!
C'est fort de cette expérience de vie que je me présente aujourd'hui au suffrage des saint gillois. Il fallait, comme beaucoup de mes amis me l'on conseillé, faire ce petit rappel pour expliquer mon retour à la politique communale saint gilloise. Voilà qui est chose faite...



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