mercredi 26 septembre 2012

Le vrai visage d'Ecolo...

Quelle agressivité!

J'étais, hier, à un débat organisé à l'initiative de SMART sur le thème des politiques culturelles à Saint Gilles.

Il faut tout d'abord remercier cette association professionnelle d'artistes d'avoir pris cette initiative, permettant aux différentes listes en présence dans notre commune, d'exprimer leur point de vue sur ce thème qui, vous le savez, me tient particulièrement à coeur.

Ce fut l'occasion pour les nombreux candidats présents autour de la table de nous faire part de leurs intentions en la matière et le premier constat qu'il faut faire, c'est que tous semblent accorder une attention toute particulière à la culture. Tant mieux!

Les problèmes des artistes furent évoqués par plusieurs de leurs représentants: difficulté de trouver des lieux de création (ateliers, salles,...), besoin d'être entendus et de participer plus activement à l'élaboration des politiques, collaborations avec tous les publics, notamment les jeunes et donc, renfocer les liens structurels avec l'enseignement, etc...

Bref, un débat de bonne tenue marqué, toutefois, par une agressivité particulière des représentants Groen et Ecolo à l'égard de la majorité sortante et, plus particulièrement de l'équipe du Bourgmestre Charles Picqué!

A les écouter, on aurait pu croire qu'il ne se passait rien en matière de politique culturelle à Saint Gilles... que tout y était "ringard" (sic")!

Comment peut-on être d'aussi mauvaise foi?

S'il est une commune bruxelloise qui, depuis plus de 25 ans, porte haut et fort les couleurs de la culture, c'est bien la nôtre!

Faut-il rappeler le Parcours d'Artistes, la Maison du Livre, le très dynamique Centre culturel Jacques Franck, la Maison des cultures, les permanences sociales et juridiques communales pour les artistes, les moyens mis à la disposition de nos deux académies, l'accueil des créateurs, la promotion de la gratuité des spectacles pour les allocataires sociaux (aricle 27), la participation de nombreux artistes aux activités scolaires et para-scolaires,etc....

Faut-il souligner les nombreux projets annoncés pour les années à venir (cf notre programme) et, plus particulièrement, ceux visant à rencontrer les problèmes quotidien des créateurs, par exemple, en organisant une grande consulation des artistes en début de législature, en promouvant l'Art public, et, plus concrètement encore, en confiant à notre Régie foncière communale la mission de produire, dans le cadre de ses projets futurs, des logements pour artistes avec ateliers,...

Nier tout cela, comme les Ecolos et groen le font ne peut être taxé que de mauvaise foi voir de démagogie électoraliste! Je n'aurais pas cru cela venant de leur part... Il faut croire que c'est dur pour eux de concéder à leurs "adversaires" politiques qu'ils ont fait des choses positives!

Tout à la tâche de démolition de notre réalité saint gilloise, attaquant "mesquinement" certain de nos candidats sur leur nombre de mandats, par exemple, me coupant agressivement la parole lorsque j'intervenais, ils ont bien sûr omis de se référer au désert culturel d'une de nos communes voisines, Foret, où les politiques sont confiées depuis des années à un échevin...Ecolo!

Dommage, ce débat aurait pu être passionnant, il a viré au règlement de compte de bas étage, agressif et désuet!

Espérons pour Saint Gilles, ses artistes et ses créateurs, pour ses habitants à qui s'adressent ces politiques, que celles-ci ne soient pas confiées à ces gens là...



mardi 25 septembre 2012

La solidarité en plus!



Ce matin, j'ai le plaisir de vous soumettre le programme de la Liste du Bourgmestre de Saint Gilles.

Il est annoncé sous un titre extrêmement important pour moi, pour nous: "La solidarité en plus..."

Ce n'est pas évident de présenter un programme nouveau lorsque l'on est au "pouvoir" depuis tant d'années mais tout ce qui s'y trouve participe à la fois à notre bilan et à nos projets pour demain.
Ce programme n'est pas une somme de promesses irréalistes destinées à attirer les électeurs, il est l'expression de notre projet, réaliste et réalisable (notamment sur le plan budgétaire...) mais aussi enthousiaste et cohérent!
Notre commune, Saint Gilles, vient de loin. Notre ambition est de poursuivre résolument son développement comme nous l'avons fait depuis toutes ces années, au bénéfice de nos concitoyen(e)s, quelqu'elles, qu'ils soient, d'où qu'elles, qu'ils viennent!
Je me réjouis de ces priorités et de voir en tête de celles-ci l'avenir de nos enfants (crèches et enseignement), le Logement ( problème majeur de notre Région et de chacune de ses communes) et la Culture.
Cet engagement collectif est majeur, il fixe très clairement ce qui fera la vie quotidienne des Saint gilloises et des Saint gillois pour les six années à venir, ce qui fera que notre commune soit encore plus agréable à vivre.

Je vous en souhaite une bonne lecture.











http://www.saintgilles2012.be/public/index.php/notre-programme

jeudi 20 septembre 2012

Echos du Comité des Régions de l'Union européenne...



J'ai présenté, hier, en Commission ECOS (affaires économiques et sociales) du Comité des Régions de l'Union européenne, dont j'ai le plaisir d'être un membre actif, un important rapport visant à amender un projet de Directive de la très droitière Commission européenne concernant ce que l'on appelle le "détachement" des travailleurs.

Ce rapport, dont vous trouverez le compte-rendu ci-dessous, concerne directement plusieurs millions de travailleurs qui exercent leur métier dans d'autres pays que le leur. Cela se passe généralement mal et le contrôle du respect des lois sociales et des salaires pratiqués est très complexe donc, quasi inexistant...

Après plusieurs arrêts scandaleux de la Cour de justice européenne (Viking, Laval,...), il est grand temps de légiférer en cette matière pour ne plus laisser bafouer les droits des travailleurs!
La Commission l'a fait mais... à sa manière: au profit, bien sûr, de la liberté d'entreprendre!

Cette même Commission se préparait, de plus, à règlementer le droit de grève, pourtant inscrit dans la Charte européenne des droits fondamentaux, et à le soumettre au bon fonctionnement des entreprises... C'est que l'on appelle le "Paquet Monti 2". Heureusement, les Parlements nationaux de 9 Etats membres ont jugé que cette proposition de règlement était incompatible avec leurs droits nationaux et ont imposé à la Commission de retirer ce projet!

Je présenterai mon rapport lors de la séance plénière du Comité des Régions en novembre prochain. Il devrait, si l'on se fie aux vote intervenu en commission ECOS, recueillir une large majorité des voix.

A suivre...


Communiqué de presse

"Directive détachement des travailleurs: la copie de la Commission doit être sérieusement amendée", estime Alain Hutchinson, rapporteur du Comité des régions

Réunion de la commission de la politique économique et sociale du Comité des régions, Bruxelles, 20 septembre 2012

"Un nombre croissant de travailleurs détachés dans l'Union européenne sont victimes du dumping social. Plus de quinze ans après la première directive détachement et au terme de nombreux arrêts de la Cour de Justice de Luxembourg, le temps est venu de clarifier et de compléter sérieusement les dispositions juridiques pertinentes en matière de sécurité sociale et la protection du travail", a souligné hier le membre du Groupe socialiste (PSE), Alain Hutchinson, député au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, lors de l'adoption par une écrasante majorité des membres de la commission ECOS du CdR de son avis sur la proposition de directive de la Commission Européenne sur "le détachement de travailleurs effectué dans le cadre d'une prestation de services".
Le projet d'avis propose en effet une série d'amendements concrets à la proposition de directive révisée de la Commission européenne visant à:
  • Changer la base juridique de la directive vers celle du Traité de Lisbonne relative aux droits sociaux plutôt que celle relative à la prestation de services;
  • Elargir l'application de la directive à toutes les situations qui impliquent des détachements, y compris les travailleurs détachés de pays tiers à l'Union européenne;
  • définir un nombre limité de niveaux de sous-traitance pour les travailleurs détachés, réduisant ainsi le risque d'enfreintes  aux dispositions légales;
  •  intégrer une clause de non régression dans le texte, ayant pour objectif de garantir que les niveaux les plus élevés de protection des travailleurs fixés au niveau national ne soient pas affaiblis par la transposition de la directive;
  • renforcer le rôle des acteurs sociaux dans l'application de la législation, y compris celui des représentants des travailleurs;
  • mieux reconnaître la dimension territoriale des détachements de travailleurs à travers une coopération renforcée entre les autorités publiques de différents Etats membres de l'UE, en particulier dans le cas des régions frontalières.
Le rapporteur a également salué l'annonce récente par la Commission européenne de retrait de la proposition de règlement controversée relatives aux droits sociaux dans l'Union européenne – le « règlement Monti II » qui avait été présenté en "paquet" avec la directive révisée sur le détachement des travailleurs. Ce projet de règlement avait en effet fait l'objet d'objections massives de 12 parlements nationaux dont la Chambre des Représentants belge qui, au titre du principe de la subsidiarité avaient contesté la compétence de l'Union Européenne à légiférer sur le droit de grève. Le Comité des Régions envisageait pour sa part d'intenter un recours pour violation du principe de subsidiarité devant la Cour de Justice de Luxembourg.
Alain Hutchinson a cependant souligné qu'au niveau européen l'équilibre entre le droit fondamental à la grève et à la négociation collective et les libertés économiques doit encore être trouvé.
"Je partage le point de vue du groupe socialiste au Parlement européen que le retrait du texte laisse un certain vide juridique car nous ne pouvons pas nous en remettre à la seule exégèse des arrêts de la Cour Européenne. Nous attendons maintenant de la Commission européenne qu'elle revienne avec un texte qui privilégie clairement les droits sociaux fondamentaux plutôt que les libertés économiques", a conclu Alain Hutchinson.

Et pour mieux illustrer ce propos un peu aride, j'en convient, vous trouverez, sur le site du JT de la RTBF (19/09/2012) un sujet présenté hier soir au JT de le RTBF qui vaut mieux que toutes les explications écrites!






mercredi 19 septembre 2012

Stratégie de relance fédérale : les mesures de soutien au secteur HORECA








Un Blog sert aussi a informer ses lecteurs de réalisations qui les intéressent...

J'ai le plaisir, depuis quelques mois, de présider aux destinées de l'office du tourisme de notre Région, Visit Brussels. Je suis donc particulièrement conscient de ce que ce secteur et, en particulier, le secteur Horeca, représente pour notre économie et, partant, pour nos emplois! Près de 40.000 emplois, non "delocalisables", ce n'est pas rien...

Les acteurs de ce développement sont, bien sûr, les hôtels, restaurants, cafés et autres petites entreprises du secteur. Les plus modestes d'entre eux ont, bien souvent, difficile et leurs travailleurs sont, parfois, confrontés à des statuts peu protégés.

Voici pourquoi les mesures que je vous présente ci-dessous auront le mérite, à la fois, de faciliter et stimuler la création d'emplois par ces nombreux petits employeurs mais également de garantir aux travailleurs concernés un statut digne de ce nom.

Ce sont des ministres Socialistes qui sont à la base de cette nouvelle législation! Contrairement à ce que certain croient généralement, les socialistes sont particulièrement attentifs aux entreprises, plus particulièrement les plus petites, dont il est question ici.
Ils sont toujours présents sur le front de l'emploi et des conditions de travail, aussi dans les PME!

À bientôt donc, sur une terrasse du Parvis ou ailleurs, avec des patrons et des travailleurs souriants...


HORECA : un régime plus avantageux pour les travailleurs occasionnels


Le secteur de l’HORECA bénéficiera de mesures plus fortes encore. Le Gouvernement souhaite en effet soutenir davantage ce secteur qui donne de l’emploi à plus de 100.000 travailleurs, souvent des femmes, des jeunes et des personnes peu qualifiées.

Dès janvier 2013, un nouveau régime sera mis en place pour les travailleurs occasionnels sous la forme d’une réduction forfaitaire des cotisations sociales pour les travailleurs du secteur :

1.
Les cotisations sociales des travailleurs occasionnels seront désormais calculées sur une base forfaitaire plus basse : 7,5 euros/heure avec un maximum de 45 euros/jour.
2.
Ces travailleurs occasionnels pourront également bénéficier d’un statut fiscal avantageux : les revenus obtenus à cette occasion par ces travailleurs occasionnels seront imposés à un taux de 33% si celui-ci est plus avantageux  pour eux.

Par ailleurs, le système sera encadré : un travailleur occasionnel ne pourra pas travailler sous ce statut plus de 50 jours par an et un employeur ne pourra pas y recourir  pendant plus de 100 jours par an.

HORECA – Travailleurs occasionnels
Avantage employeur
Cotisations sur base d’un salaire forfaitaire : 7,5€/heure - 45€/jours
Avantage travailleur
Imposition à l’IPP à un taux de 33% maximum
Conditions
50 jours/an pour un travailleur
100 jours/an pour un employeur
 




Un blogHORECA : un régime plus avantageux pour les travailleurs à temps plein

Dès juillet 2013, dans les établissements de moins de 20 travailleurs, une réduction forfaitaire des cotisations sociales sera accordée pour jusqu’à 5 travailleurs de l’entreprise pour autant qu’ils aient un vrai contrat et qu’ils travaillent à temps plein. Cette réduction s’élèvera à 500 euros/trimestre et atteindra 800 euros/trimestre pour les travailleurs de moins de 26 ans. Il s’agit d’un geste fort pour soutenir ceux qui créent de l’emploi de qualité

HORECA – travailleurs à temps plein
Public visé
Entreprise HORECA de moins de 20 travailleurs
Avantage
500€/trimestre >26 ans
800€/trimestre < 26 ans
Nombre
Jusqu’à 5 travailleurs
Conditions
Contrat Temps plein
Durée
Illimitée


Cet ensemble de mesures, que Laurette Onkelinx (PS) a préparées de concert avec sa collègue, la ministre de l’emploi Monica De Coninck (SP.A), constitue un soutien appréciable au secteur et témoigne de l’engagement de l’ensemble du gouvernement à soutenir les commerçants, cafetiers, et restaurateurs et leur permettre de retrouver confiance en l’avenir.

Outre ces mesures concrètes, il faut signaler que le gouvernement a ouvert une série de chantiers sur d’autres thématiques. Il convient tout d’abord d’insister sur l’amélioration de l’accès au financement des entreprises (et en particulier des PME).

Concrètement, des mesures seront prises pour clarifier la situation actuelle, notamment en informant mieux les PME des raisons d’un refus de crédit. Enfin, le droit de la faillite sera réformé afin que le failli de bonne foi puisse bénéficier plus facilement d’une seconde chance et des mesures seront prises pour protéger la résidence principale des entrepreneurs et de leur conjoint.






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mardi 18 septembre 2012

Des politiques volontaristes au bénéfice du logement à Saint Gilles!

S'il est une question qui taraude les esprits de nos concitoyens saint gillois, c'est bien la question de logement! Plus particulièrement, la question du prix de ceux-ci, que ce soit à l'achat ou à la location.

Saint Gilles deviendrait-elle inaccessible à bon nombre de gens? C'est un peu le cas...


25 années de politiques de rénovation urbaine, de politiques sociales, de politiques culturelles,... ont fait de notre commune un endroit ou il fait, généralement, bon vivre et ceci contraste fort avec la Saint Gilles des années 80. Alors, quartiers déglingués, rues sales, écoles ghetto, non gestion de l'immigration,... tout cela faisait de notre commune un territoire très peu prisé.

Depuis, les politiques menées par nos élus, sous l'impulsion de Charles Picqué, ont participé à reconstruire une image positive de nos quartiers et ont permis à ceux-ci de redevenir de plus en plus attractifs.
 La question se pose aujourd'hui: ceux pour qui nous avons mené ces politiques peuvent-ils encore en bénéficier ou bien doivent-ils se résoudre à "l'exil" vers des communes plus abordables?

Nous n'avons pas voulu céder à pareille fatalité! C'est la raison pour laquelle le logement a toujours fait partie de nos priorités. Pas n'importe quel type de logements, du logement accessible et de qualité, du logement pour nos familles, dans toutes leurs diversités, du logement pour permettre à nos jeunes de rester dans cette commune qu'ils affectionnent, bref, du logement social et du logement moyen.

D'un côté, le Foyer saint gillois, une société communale de logements sociaux dont nous avons, non seulement, entretenu le patrimoine pour qu'il soit digne de ses occupants mais que nous avons, sans cesse, développé pour répondre aux besoins de nombreuses familles parmi les plus fragilisées de la commune. De l'autre, la Régie foncière communale qui, si l'on excepte la Ville de Bruxelles, est la plus importante régie de notre Région. Elle compte aujourd'hui plus de 800 logements mis à la disposition de nombreux locataires, familles, familles mono-parentales, jeunes ménages,...

Lorsque j'étais Ministre bruxellois du Logement, j'avais été confronté à cet emballement du marché immobilier bruxellois. j'ai alors décidé de mener des politiques volontaristes et de lancer le Plan logement régional: 5000 logements publics, sociaux et moyens, à insuffler rapidement sur le "marché" immobilier! L'objectif de cette opération étant de peser sur les prix pratiqués par le secteur privé: plus un bien est rare, plus il est cher! Il fallait donc lutter contre cette évolution et rendre de plus en plus de biens, aux prix contrôlés, disponibles aux populations les plus fragilisées.

A Saint Gilles, la règle est la même. Nous devons donc poursuivre de produire du logement public et maitriser le "marché" immobilier.

Pour ce faire, nous continuerons à créer de nouveaux logements sociaux et moyens, notre projet vise à produire 500 logements de ce type grâce aux outils dont nous disposons aujourd'hui. 350 de ceux-ci le seront via notre Foyer et notre Régie, 150 le seront via les mécanismes alternatifs tels que l'Agence immobilière sociale (AIS) qui gère des logements qui lui sont confiés par des propriétaires privés moyennant garantie de leur bon entretien et la perception garantie des loyers et le Droit de gestion publique qui permet aux pouvoirs publics locaux (commune, CPAS, Société de logements sociaux) de s'"emparer" de logements inoccupés dont les propriétaires se refusent à les remettre sur le marché locatif.

Voici donc quelques engagements précis que nous mettrons en oeuvre dés le début de la nouvelle législature.

Rendre Saint Gilles à tous, tel est notre objectif en matière de Logement.




vendredi 7 septembre 2012

Elections communales à Saint Gilles:Objectif prioritaire: un enseignement de qualité pour tous!

Parmi mes priorités pour Saint Gilles figure, en très bonne place, l'enseignement!

Il me parait évident, quoique l'on fasse par ailleurs, qu'offrir à nos enfants, dès le plus jeune âge, des structures éducatives de qualité est une nécessité. L'on pourrait croire qu'il s'agit là d'un lieu commun. Détrompez-vous : c'est encore, et malheureusement, un combat de tous les jours.

A Saint Gilles comme dans toute notre Région, l'on parle beaucoup du "Baby boom" et de la nécessité de créer plus d'écoles, plus de crèches et c'est vrai. Il faut le faire et nous le faisons. Mais il ne suffit pas de créer de nouvelles écoles, encore faut-il poursuivre le travail pour que celles-ci, les nouvelles comme les autres, bénéficient d'un enseignement de qualité!

Le dire est une chose, le faire en est une autre...

Il y a quelques années déjà, lorsque j'étais Echevin de l'Enseignement dans ma commune, j'ai pris les choses à bras le corps: lutter contre les écoles "ghetto" qu'étaient devenues nos écoles communales, remotiver les enseignants et les directions, offrir une pédagogie qui soit plus en phase avec le monde dans lequel nous vivons, une pédagogie dite "active", sans cesse repenser celle-ci, se remettre en cause, se projeter dans le monde dans lequel nos enfants vivront. C'est ainsi que, la première de nos écoles, JJ Michel, a connu le développement qu'on lui connait aujourd'hui et le résultat peut être considéré comme probant: cette école accueille aujourd'hui des enfants de tous milieux, de toutes origines, de toutes conditions sociales et chacun s'y plait. Le succès est tel que le Collège a décidé, dès cette rentrée, de créer des classes supplémentaires pour répondre à une demande sans cesse croissante...

Le même travail doit être réalisé pour toutes nos écoles, c'est en tout cas ce que je me promet de réaliser au cas où le résultat des élections me permettrait de reprendre cette importante responsabilité.

Notre réseau scolaire communal est dense, il comprend des écoles maternelles, des écoles primaires, une d'entre elle se consacrant à un enseignement différencié au bénéfice des enfants qui connaissent de grosses difficultés scolaires, une école d'enseignement secondaire technique et professionnel dont la qualité vaut beaucoup mieux que la réputation que certain lui prêtent, un centre d'enseignement et de formation en alternance (CEFA) qui oeuvre à former des jeunes qui, trop souvent, décrochent du circuit scolaire traditionnel et deux Académies, l'une centrée sur les beaux arts et l'autre sur la musique dont la réputation dépasse largement les frontières de notre commune.

Il nous manque cependant un maillon dans cette chaine éducative, un enseignement secondaire général qui devra, lui aussi, être doté d'une pédagogie active et permettre à nos jeunes, tous nos jeunes, de bénéficier d'un enseignement qui peut les préparer, efficacement, à affronter des études supérieures et à trouver, ainsi, le meilleur chemin dans leur vie.

A côté de la création, proposée par notre liste du Bourgmestre, de nouvelles crèches et écoles fondamentales, ce projet constitue un élément majeur de nos propositions. Idéalement, je le vois prendre forme dans le bas de notre commune, s'ouvrir à toutes nos communautés et notamment à ces familles qui, trop souvent et un peu par fatalité dirigent leurs enfants vers l'enseignement professionnel, quelques soient leurs aspirations!

L'espoir d'une "autre" vie, d'un réel épanouissement, de disposer des outils d'une émancipation souhaitée par tous, parents et adolescents, constitue, pour moi, un objectif majeur de la prochaine législature communale à Saint Gilles!

C'est là l'un de nos principaux engagements, c'est en tout cas le mien! 





lundi 3 septembre 2012

Mon expérience au service de ma commune, Saint Gilles!


Faire campagne a toujours été, pour moi, un exercice difficile... En effet, une certaine réserve et pas mal de modestie me rendent cet exercice complexe. Parler de soi, de ce que l'on a fait, de bien naturellement..., se mettre en évidence ne font pas partie de ma culture. Pourtant, la présentation à une élection implique que l'on se présente, que l'on rappelle qui on est, ce que l'on a fait, ce que l'on propose. Tout ceci pour permettre aux électrices et électeurs de savoir, au delà des programmes de partis, pour qui ils pourront voter.

La notoriété d'un(e) candidat(e) ne se fait pas uniquement par le nombre d'affiches qu'il arrivera à coller durant la campagne ni, même, par les dépliants qu'il ou elle distribuera. Elle est surtout le fruit de ce qu'il ou elle aura réalisé ou souhaitera réaliser dans l'exercice de son mandat.

En ce qui me concerne et sans être exhaustif, je voudrais rappeler ce qui a fait ma, déjà longue, vie militante, syndicale puis politique.
 C'est au début des années 70, peu après les luttes étudiantes de 1968, que j'ai entamé mon premier mandat, celui de Secrétaire au SETCa-FGTB où j'ai été chargé de créer, avec d'autres, le secteur "non-marchand" de notre organisation syndicale. C'est à cette époque que nous avons "gagné"le statut des travailleurs du secteur socio-culturel et, un peu plus tard, le statut des techniciens du cinéma et, enfin, celui des artistes.
 Quinze ans plus tard, lors de la faillite de l'hôpital Edith Cavell, face à la détresse de 650 personnes, infirmières, employés, ouvriers, licenciés du jour au lendemain, j'ai initié une vaste reconversion de ce personnel vers de nouveaux secteurs, de nouveaux emplois. C'est en 1983 que cette initiative aboutit à la création de la CSD (Centrale de Services à Domicile) qui, non seulement, ouvrait de nouvelle perspectives aux employés et ouvriers licenciés de Cavell mais qui allait redessiner complètement le secteur des soins et services à domicile en offrant aux patients et leurs familles la possibilité d'organiser, en un coup de fil, la prise en charge complète au domicile de ceux-ci. Aujourd'hui, la CSD occupe plus de 400 personnes et vient en aide à des milliers de bruxellois. Elle est située à Saint Gilles, rue Saint Bernard grâce au soutien du Président du CPAS de l'époque, mon ami Albert Eylenbosch, aujourd'hui disparu et d'un jeune échevin... Charles Picqué!
Ces belles rencontres m'ont permis de débuter ma "carrière" politique.
En 1988, deux évènements ont marqué mon parcours: je suis devenu Directeur de Cabinet du tout nouveau Ministre des Affaires sociales de la Communauté française, Charles Picqué et échevin de l'Enseignement et de la Cutlure à Saint Gilles.
C'est en 1989 que les choses importantes ont véritablement commencé pour moi, Charles est devenu le premier Ministre Président de la toute nouvelle Région Bruxelloise et nous y avons consacré toutes nos énergies pendant plusieurs années. Pas vraiment toutes puisque, parallèlement, je me suis mis à la tâche dans mes fonctions d'échevin saint gillois: du côté enseignement, ce fut la rénovation de nos écoles, les doter d'une nouvelle pédagogie (c'est ainsi que JJ Michel a connu son renouveau tant apprécié aujourd'hui), les ouvrir à tous nos enfants et combattre les ghettos qu'elles représentaient avant.
 Du côté Culture, ce furent les prémices d'une véritable politique culturelle qui est à la base de ce nous connaissons aujourd'hui et qui a largement participé à faire de Saint Gilles la commune accueillante et culturelle que nous apprécions: la création du Parcours d'Artistes, la création de la Maison du Livre; l'agrément et le développement de notre centre culturel, le Jacques Franck, le développement de nos Académies des beaux arts et de musique,...
En 1999, après deux législatures régionales, je suis devenu Ministre du Logement et des Affaires sociales à la Région bruxelloise. Je retiendrai de cette époque un mauvais souvenir: à la demande de mon parti, j'ai du quitter Saint Gilles et "mon" échevinat et m'installer à Schaerbeek! Mais j'en retiens également de très bonnes réalisations et, notamment, le vote du Code du Logement, imposant aux propriétaires toute une série d'obligations visant à protéger le locataire en matière de qualité des biens mis en location (hygiène, salubrité, confort minimum,...) et le Plan Logement engageant le gouvernement à faire du Logement une priorité et prévoyant la construction de 5.000 logement moyens et sociaux pour tenter de répondre à cette véritable crise du Logement qui a frappé les bruxellois. En tant que Ministre des Affaires sociales, c'est l'aboutissement du premier accord du "Non marchand" qui constitue certainement la réalisation la plus importante tant pour les nombreux travailleurs de ce secteur que pour la qualité des services qu'ils rendent à notre population.
Après ces longues années régionales, en 2004, j'ai été élu Député au sein du Parlement européen. un mandat certes inattendu pour moi mais dont je ne garde que de bons souvenirs: la dimension universelle des sujets abordés, les combats pour une véritable démocratie européenne qui ont abouti à la signature, par les états membres d'un nouveau traité, celui de Lisbonne accordant entre autres, une place prépondérante au Parlement, expression des Peuples d'Europe au sein du processus décisionnel européen. Ce furent aussi les combats contre le sinistre projet de Directive "Bolkenstein" qui mettait à mal les droits des travailleurs au bénéfice exclusif de ceux de l'"efficacité" économique et de la compétitivité; Ce fut aussi mon engagement pour plus de coopération avec les pays les plus pauvres, particulièrement en Afrique et... mon combat de toujours au bénéfice des politiques de logement pour les moins nantis qui s'est concrétisé par le vote d'une directive ouvrant le droit au secteur du Logement social de bénéficier des financements européens.
C'est en 2004 que j'ai quitté le Parlement européen et que je suis devenu député à la Région bruxelloise et à la Communauté française rebaptisée depuis "Fédération Wallonie-Bruxelles" où j'exerce aujourd'hui mon engagement, toujours au service des mêmes causes, le Logement, par exemple, où j'ai fait voter, il y a quelques mois, l'ordonnance réduisant la TVA de 21 à 6% au bénéfice des politiques  du logement social et moyen à Bruxelles.
Comme vous le voyez, une vie bien chargée qui a été entièrement consacrée à ce qui m'a toujours guidé: plus de justice, d'égalité, de solidarité, un combat de la gauche dont je me revendique sans aucune pudeur!
C'est fort de cette expérience de vie que je me présente aujourd'hui au suffrage des saint gillois. Il fallait, comme beaucoup de mes amis me l'on conseillé, faire ce petit rappel pour expliquer mon retour à la politique communale saint gilloise. Voilà qui est chose faite...



jeudi 30 août 2012

Saint Gilles, veille de campagne...

A Saint Gilles, la campagne prend son temps à démarrer... Mais voilà, nous y passerons très bientôt, les premières affiches ont fait leur apparition sur les vitrines de certain magasins, les candidats sont nombreux à fréquenter les manifestations communales, marchés et autres lieux et évènements qui rassemblent du monde. Objectif premier: faire savoir que l'on est candidat! Ensuite viendra le temps de la présentation des programmes, de l'affirmation des intentions politiques pour les six années à venir. Mais chacun se demande comment convaincre, brochures "toutes-boites", dépliants divers, débats, réunions chez des amis, ...
Le citoyen sera largement sollicité et informé mais combien vont prendre le temps de lire toutes ces informations? Combien de nos électeurs potentiels vont-ils vraiment s'intéresser à cette importante échéance? Nul ne le sait mais le travail doit être fait, c'est un devoir démocratique! Il est vrai que les programmes des partis peuvent parfois apparaître comme des recueils de bonnes intentions, parfois réalistes, parfois démagogiques, parfois populistes...
En ce qui concerne la liste du Bourgmestre Charles Picqué, sur laquelle j'occuperai la 35ème et dernière place, les choses sont un peu différentes. Nous sommes au Collège depuis de nombreuses années et nous ne pouvons pas nous permettre la moindre démagogie. Nous avons, au cours de ces années, fait énormément pour notre commune, nous avons pratiqué l'écologie politique avant la lettre, nous avons fait se Saint Gilles, commune littéralement "sinistrée" il y a 25 ans, cette commune où l'on se précipite aujourd'hui tout simplement parce qu'il y fait bon vivre! Nous avons, notamment, réalisé ce pari majeur du "vivre ensemble": pauvres et nantis, belges et non belges, jeunes et ainés,... Personne n'est resté au bord du chemin!
Alors, en cette veille de campagne, nous nous efforcerons, bien sûr, de rappeler ce beau bilan mais nous mettrons un point d'honneur à souligner honnêtement tout ce qui reste à faire, de présenter tous les projets que nous avons pour répondre à l'évolution d'une société qui change sans cesse, amenant chaque jour de nouvelles difficultés, de nouveaux défis, de nouveaux espoirs.




mardi 28 août 2012

Saint Gilles, le retour!

eh oui... Je reprend la rédaction de mon blog, abandonné depuis quelques mois pour cause de difficultés existentielles aujourd'hui résolues!

Je consacrerai cette fenêtre d'information, essentiellement, à ce qui va occuper un certain nombre d'entre nous durant les prochaines semaines, les élections communales.
Dérisoire et opportuniste dirons certain! Mais non! L'élection communale est un moment privilégié et important. Le moment d'un choix, offert au citoyen, qui déterminera le quotidien de chacun pour les six années à venir...

Niveau de décision le plus proche du citoyen, la Commune modèle, jour après jour, le paysage de vie des hommes et des femmes qui y vivent:  écoles et crèches, culture, aménagement du territoire, urbanisme, formation, propreté, sécurité dans nos quartiers, action sociale au bénéfice des plus démunis,  infrastructures sportives, accueil et services à nos ainés, formation et emploi,... Autant de compétences, d'initiatives qui détermineront la qualité de vie de chacune et de chacun.

Rentré au "bercail", à Saint Gilles, j'ai décidé de figurer sur la liste du Bourgmestre emmenée par mon ami  et complice de trente ans, Charles Picqué. Ce choix est aussi guidé par la toute grande qualité des politiques que Charles y a initiées en tous domaines, devançant bien souvent ce que d'autres prônent très démagogiquement aujourd'hui comme l'écologie, la multiculturalité dans le respect des différences, l'éducation et la formation de nos enfants d'où qu'ils viennent, la convivialité de nos quartiers, la rénovation et la création de plus de 800 logements publics, des politiques sociales de pointe qui ne laissent personne au bord du chemin, le sport comme facteur d'émancipation, une préoccupation réelle et permanente pour les ainés et, last but not least, des politiques culturelles qui ont fait de notre commune un "haut lieu" de l'expression sous toutes ses formes.

J'ai eu la chance, pendant plus de dix années, de participer à cette aventure qui a mené Saint Gilles d'une commune où plus personne ne voulait venir à ce petit territoire qui accueille aujourd'hui de plus en plus de citoyens en quête d'une vie urbaine de qualité et j'avoue que j'en tire une certaine fierté!

Je serai le dernier candidat (35ème) d'une liste qui me convient parfaitement. On y trouve des candidats représentant tout ce que Saint Gilles compte de publics différents, des jeunes et des moins jeunes, des Belges et des nouveaux habitants, européens ou venus d'ailleurs encore, des femmes et des hommes, des hétéros et des "homos", des fonctionnaires, des employés et des entrepreneurs, ... Toutes et tous "bourrés" d'idées et, surtout, investis de cet objectif majeur en politique: participer à construire un monde meilleur et se mettre à la disposition des autres.

Comme vous le savez, je ne débute pas en politique, je milite et me bat depuis de nombreuses années: syndicaliste, échevin de la Culture et de l'enseignement à Saint Gilles, Directeur de cabinet de Charles Picqué pendant onze merveilleuses années, Ministre du Logement et des Affaires sociales dans le gouvernement bruxellois, Député européen et, aujourd'hui, Député bruxellois et à la Fédération Wallonie-Bruxelles et Membre du Comité des Régions de l'UE, c'est mon expérience et une certaine sagesse dont je souhaite faire bénéficier ma commune.


Je consacrerai donc ce blog, essentiellement, pendant les semaines qui nous séparent des élections, à vous faire part de nos projets, à vous illustrer ce que c'est que d'être Saint Gillois et à vous présenter mes amies et amis colistiers dont j'apprécie l'engagement.


Bonne lecture et à très bientôt.

mercredi 11 janvier 2012

Heil Orban...suite mais pas fin!

Suite à mon article d'il y a quelques jours à propos de la scandaleuse dérive anti-démocratique hongroise, je tiens à relayer ce très bon texte d'un intellectuel hongrois, Professeur à l'UCL. Texte qui résume mieux que je ne pourrais le faire, la triste déchéance d'un "Etat membre" de l'Union européenne...


"On n’en croit pas ses yeux : la nouvelle Constitution hongroise, entrée en vigueur le 1er janvier dernier, ne s’appelle pas " Constitution " ou " Loi fondamentale ". Elle s’intitule : " Profession de foi nationale ", et met en exergue le premier vers de l’hymne national hongrois, qui est en fait, dans son entier, une prière : " Dieu, bénis l’homme hongrois ".
Dans une Hongrie en pleine déliquescence économique, une Hongrie où les retraités sont condamnés à végéter, où les jeunes sont privés d’avenir, où la classe moyenne est surendettée et où les pauvres sont criminalisés (fouiller dans les poubelles est devenu un délit !), l’intitulé de la Constitution devrait être le moindre de nos soucis. Un détail sans importance. Mais ça ne l’est pas. Comme ne l’est pas le retrait de la concession à la radio d’opposition Klubradio. Comme ne l’est pas la nomination au 1er février prochain à la direction du Nouveau Théâtre de György [Georges] Dörner, un antisémite notoire, membre affiché de Jobbik, le parti d’extrême-droite, et qui se désigne lui-même comme " national-radical ". Comme ne l’est pas non plus la mise au pas des médias nationaux, pour qui la manifestation du 2 janvier dernier n’a même pas existé. Comme ne l’est pas la modification de la loi électorale, qui de fait assure à Orban le pouvoir d’un parti unique. Comme ne l’est pas non plus l’interdiction désormais constitutionnalisée du mariage homosexuel. Comme ne l’est pas la limitation du droit à l’avortement ou celle de la liberté religieuse, ni l’hallucinante mise au garde-à-vous des juges du pays.
Confondre démocratie et nationalisme
Dans le contexte de la Hongrie d’Orban, rien de tout cela n’est un détail, parce que tout va dans le même sens. Mais ce sens n’est pas simplement l’autoritarisme d’un homme, comme on le lit trop souvent. Cet autoritarisme est le symptôme d’un phénomène bien plus profond, et jamais vraiment élucidé dans la Hongrie contemporaine. Ce phénomène, c’est la confusion de la démocratie et du nationalisme. Quels que soient les déboires du pouvoir actuel, ce pouvoir est considéré par la population avant tout comme hongrois, c'est-à-dire non imposé par l’étranger comme le fut celui de Moscou. Cela est décisif aux yeux des électeurs du Fidesz, le parti d’Orban. Pour sa majorité silencieuse, il est bien plus important de défendre la Hongrie que la démocratie. Les droits individuels, les droits des minorités, l’indépendance de la justice ou la liberté de la presse, tout cela est secondaire au regard de l’affirmation hongroise de soi. Le discours des droits est, d’une manière générale, bien trop abstrait pour une population sans vraie culture politique. La démocratie, cela veut bien plutôt dire, par exemple, délivrer un passeport hongrois à tout Hongrois de Slovaquie qui se déclare Hongrois.
Dans un pays où l’on chante, les yeux toujours embués, l’hymne national à la moindre inauguration de stand de légumes (et plutôt deux fois qu’une : avant, et après), la nation est le seul vrai référent politique. Ce qui veut dire que la nation étouffe la politique. Le symbole le plus patent en est le changement de nom du pays : non plus République de Hongrie, mais Hongrie tout court. Cela pourrait être à nouveau un détail sans importance. C’est manifestement ce que pense d’ailleurs le porte-parole du gouvernement, qui balaye toutes les interrogations d’un revers de main : " La Hongrie s’est toujours appelée Hongrie. Quant aux documents officiels, pièces de monnaie et tout ce qui comporte la mention que la Hongrie est une République, on les change dès qu’ils sont usés, qu’ils sont caducs ". Il se garde bien toutefois de désigner le régime qui succédera à la défunte République. On notera tout de même en passant que depuis le 1er janvier, la Hongrie est la seule non-République du monde qui garde à sa tête… un président de la République. Il est vrai que celui-ci, le servile Pal Schmitt, est une potiche qui pourrait tout aussi bien ne pas être. Lui est un détail, un vrai.
Ce qui compte donc, ce n’est plus la forme politique de l’État hongrois, mais la hongritude. Ce qui permet un clin d’œil irrédentiste appuyé aux minorités hongroises de Slovaquie, de Roumanie, d’Ukraine. De même, l’électorat de base du Fidesz n’aime pas les Roms, alors pourquoi assurer des droits démocratiques aux minorités ? La majorité silencieuse est sourdement convaincue que la presse est aux mains des Juifs ; alors pourquoi s’insurger contre la réforme des médias ? Pourquoi s’insurger contre la mise au pas de la justice, alors que celle-ci n’a jamais été indépendante ? L’acquiescement de la majorité procède toujours de la même logique : une bonne petite dictature hongroise vaudra toujours mieux que n’importe quel libéralisme cosmopolite.
Parlez de bien commun, on vous rira au nez
Ce faisant, la population (et pas seulement Orban !) a de fait tourné le dos à l’Union Européenne. Mais le nationalisme n’est pas la seule explication. L’incapacité du pays à se réformer depuis vingt ans, c'est-à-dire depuis le changement de régime, a durablement sapé la confiance de la population en ses institutions. Le Parlement a montré la voie, en réformant plus de soixante fois le droit social du pays depuis 1990, sans qu’aucune des mesures édictées n’entre en vigueur. Dans des institutions de proximité, comme les hôpitaux et le système de santé en général, les gens ne rencontrent que corruption et inefficacité. La justice est poussive. Du coup, chacun essaie de tirer son épingle du jeu, de se soustraire à toute règle contraignante et de se débrouiller comme il peut. Parlez de bien commun, on vous rira au nez. La seule règle qui vaille est : " Sauve qui peut ".
Certes, le 2 janvier dernier, lors de la manifestation qui a réuni quelques dizaines de milliers de personnes, le voile s’est quelque peu déchiré. Les manifestants ont essayé de faire entendre à Orban et à sa pitoyable clique – claquemurés pendant ce temps à l’opéra, où ils célébraient entre eux une Constitution " grandiose " – que la nation ne remplaçait pas le bien commun, que le peuple, ce n’est pas les électeurs du Fidesz, et qu’une Constitution n’est pas une profession de foi. Il faut qu’Orban disparaisse, c’est sûr, que sa morgue et sa vulgarité ne soient qu’un souvenir. Mais pour mettre qui à sa place ? La Hongrie a besoin de quelqu’un qu’elle n’a pas : d’un homme ou une femme politique intègre, non seulement sachant ce qu’est le bien commun, ce qui est déjà difficile, mais sachant faire comprendre à la population pourquoi le bien commun est important, ce qui l’est encore plus. Quelqu’un qui lui fasse comprendre par exemple qu’une Constitution n’est pas là pour refléter la voix de la majorité, mais pour régler équitablement le pluralisme. Or, ceci est une tâche d’éducation démocratique à laquelle personne en Hongrie n’a été préparé. C’est pourquoi son avenir est désespérément sombre."

Mark Hunyadi, professeur de philosophie à l’Université catholique de Louvain



Une conclusion très pessimiste, trop pessimiste peut-être... N'y a-t-il vraiment plus une voix hongroise pour crier la rage des démocrates? Je ne puis y croire!


A suivre...

mardi 10 janvier 2012

Saint Gilles...

Eh voilà! un nouveau décor pour mon blog et une photo pour que vous sachiez qui s'adresse à vous et à qui vous vous adressez. Le décor n'est à priori pas facile à reconnaître sauf pour les Saint gillois, ceux et celles de ma commune auront reconnu le Parvis... Une très belle photo de mon ami Bart, le patron de la Brasserie de l'Union sise sur ce même Parvis. Un "bistrotier" très à part, un photographe autodidacte de talent et un homme de grande qualité.
Pourquoi ces changements? Eh bien, nous voici à quelques mois des élections communales, le 14 octobre 2012, et il nous reste peu de temps pour expliquer et convaincre...
Expliquer quoi? Ben, "tout" ce qui a été fait par l'équipe sortante emmenée par les mandataires de la Liste du Bourgmestre Charles Picqué et ce "tout", c'est énormément de choses! Toutes ces choses qui font de Saint Gilles une commune particulièrement appréciée et de plus en plus courue pour ses qualités de convivialité, de solidarité, de mixité sociale et culturelle,...
Certes, il reste des problèmes à régler, des politiques a peaufiner , des gens à aider, des jeunes à éduquer, des citoyens à héberger, des rues à nettoyer, quelques quartiers à rénover, quelques lieux à mieux protéger etc... Mais quel plaisir de vivre dans ce village urbain, quel bonheur de prendre un verre dans ces multiples bistrots et restos colorés, de faire ses emplettes sur des marchés si différemment achalandés, de promener son chien en compagnie d'un "vieux" militant communiste espagnol, ...
Saint Gilles est aujourd'hui ce que les femmes et les hommes de Charles en ont fait au cours des trois dernières décennies et je suis très fier de faire partie de ceux-là!
Oh, bien sûr, certains "jeunots" fraîchement débarqués, vertement impertinents, veulent nous faire passer pour une bande de vieux ringards mais qu'ils y prennent garde, nous avons toujours la foi! Celle qui a fait et fera encore déplacer les montagnes, celle qui, par son enthousiasme intact poursuivra le long travail entamé. Celle qui, par sa solidarité profondément encrée, tissera encore et encore les liens qui font qu'à Saint Gilles, que l'on soit pauvre ou "Bobo", que l'on soit né ici ou ailleurs, que l'on soit Il ou Elle, que l'on soit jeune ou âgé, l'on sait qu'il y a toujours une réponse à ces questions que l'on peut se poser chaque jour dans un quotidien que la crise et les difficultés qu'elle entraîne peuvent détériorer.
Convaincre qui? Toutes et tous qu'il est important de participer à ces prochaines élections. Elles détermineront l'avenir de notre commune et de celles et ceux qui y vivent. Parmi eux, un tiers d'européens non Belges qu'il faut prioritairement inviter à s'inscrire sur les listes électorales pour qu'ils puissent participer eux aussi à son essor et parce qu'il ne serait pas démocratique de gouverner sans leurs avis et leurs sensibilités!
Alors, voilà pourquoi j'ai décidé en ce mois de janvier, de personnaliser, de localiser mon Blog. J'y relaterai les petits et grands évènements qui émaillerons cette campagne électorale qui s'annonce et dans laquelle je compte bien m'impliquer avec toute ma conviction, avec toutes mes forces, avec tous mes camarades.
Plus de Saint Gilles ne m'empêchera pas de continuer, par ailleurs, à commenter, à ma manière, l'actualité en général, régionale mais aussi européenne.
Bonne fin de journée.

jeudi 5 janvier 2012

Heil Orban!


Souvenez-vous, fin des années trente en Allemagne. L'avènement scandaleux d’Adolphe Hitler et de ses partisans... L'accession pseudo démocratique des Nationalistes du parti Nazi, soutenus par le grand capital , la finance et l'industrie internationale (Henri Ford par exemple...) et confortés par le silence assourdissant des états voisins!
Regardez ce qui se passe aujourd'hui en Hongrie. Un Etat membre de l'Union européenne! Une nouvelle Constitution  se référant au Dieu des chrétiens, excluant dès lors tous ceux qui ne sont pas de cette Eglise ainsi que les laïques, un Parlement réduit d'un tiers et qui ne sera plus qu'une chambre d’entérinement des décisions d'un Gouvernement doté de tous les pouvoirs, la Justice ainsi que la Banque centrale mise sous tutelle, un redécoupage des circonscriptions électorales fait sur mesure pour le parti au pouvoir et empêchant à tout jamais aux minorités nationales, nombreuses en Hongrie, d'être représentées au parlement, l'emprisonnement des SDF, la persécution des Roms et, cerise sur le gâteau, le muselage de la presse libre et indépendante!
Comment est-ce possible?
Face à cela, ce même silence assourdissant! 
Quelques menaces du FMI et de la Commission européenne visant à retarder la liquidation de subventions importantes...
Mais, en tout cas, pas de réactions officielles des Institutions européennes, pas de réactions des autres Etats membres, notamment de la Belgique, pas de condamnation internationale. Seule, l'indignation farouche des démocrates encore peu relayée et les commentaires de la presse.
Pourtant, l'Union européenne dispose des moyens nécessaires pour réagir! Le traité, en son article 2 précise que l'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes
appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société
caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre
les femmes et les hommes.
Plus loin dans le Traité, notre Constitution européenne, l'article 7 précise que le respect de ces principes est une condition d'appartenance à l'Union, et l’article 7 du traité sur l’Union européenne ainsi que l’article 354 du traité sur le fonctionnement de l’UE donnent aux institutions les moyens de garantir le respect de ces valeurs par tous les États membres. L’article 7 met ainsi en place un mécanisme de prévention, en cas de risque d’une violation de ces valeurs communes par un État membre, et un mécanisme de sanction en cas de violation de ces valeurs.
Alors, qu'attend-on pour réagir, pour condamner, pour sanctionner, pour empêcher que nos valeurs démocratiques communes ne soient bafouées par une bande de populistes dangereux?
Il y a quelques années, souvenez-vous, des sanctions avaient été prises, notamment suite à l'action de notre ex-Ministre des relations extérieures, Louis Michel, à l'encontre du Fasciste Hayder en Autriche, sanctions qui l'ont empêché d'accéder à la Chancellerie de son Pays. Rien de tel à l'horizon en ce qui concerne le Premier ministre hongrois, le sinistre Orban!
Notre actuel Ministre des relations extérieures, Didier Reynders, s'occupe quant à lui du bilinguisme de ses collègues...
Le Parlement européen et tous nos Parlements reprennent leurs travaux la semaine prochaine, augurons que cette intolérable situation fera l'objet d'une condamnation sans ambiguïté de nos assemblées.
Je déposerai une proposition de résolution à cet effet au Parlement bruxellois ainsi qu'à celui de la Fédération Wallonie Bruxelles.
Certes, ce n'est pas cela qui changera la face de la Hongrie mais je pense que cela peut y contribuer!
Bonne rentrée à toutes et tous.