dimanche 25 décembre 2011

Eva

Ce soir je suis triste, très triste! Je ne sais pas si je dois partager publiquement ces sentiments mais une femme merveilleuse vient de mourir, subitement! j'enrage, je pleure mais je ne peux rien y faire...malheureusement. J'aurais bien donné ma vie pour cette jeune maman, la meilleure amie de ma fille Zoé mais aussi un numéro de petite femme pleine de dynamisme, de caractère, de conviction. J'espère que les "Dieux", la haut, l'accueilleront avec amour et tendresse mais aussi qu'ils s'occuperont de ses petits anges, ses enfants qui viennent de perdre ce qu'il y a certainement de plus cher au monde, une Maman.
Parfois, la vie peut ecoeurer, meurtrire, blesser mais que peut-on face à pareille injustice? Rien
Au revoir Eva, tu étais merveilleuse!
Joyeux Noël à toutes et tous...
Noël, certes, joyeux... c'est moins évident!
Le gouvernement auquel nous participons débute sans ménagement les réformes annoncées. Mais voilà, peu de citoyens avaient pu lire la teneur exacte de cet accord qui mit tant de temps à "accoucher". Apparemment, peu de journalistes en avaient pris connaissance et la communication ne semble pas, jusqu'ici, être à l'ordre du jour de la nouvelle équipe ministérielle. Résultat: un solide gâchis! Informations fausses ou, à tout le moins, imprécises, concertation en panne, inquiétude grandissante pour toutes et tous et mouvements sociaux en tous sens... Il est grand temps d'établir ce que sont ces réformes et pourquoi elles semblent incontournables. Il est grand temps de comprendre que notre monde a basculé et que nos états sont en faillite. Il est grand temps de réaliser que notre modèle social est mis à mal! Pas par le gouvernement Di Ruppo mais bien par la finance internationale dont la toute puissance se joue des règles qui étaient censées nous protéger. Partout en Europe et dans le monde, pays pauvres en tête, les errements des Goldman & Sachs et autres Lehman Brothers ne cessent de produire la détresse, la pauvreté, la faillite, le désespoir et nous n'y échappons pas! Nous n'y échappons d'autant moins que ces grands prédateurs, bien que faillis, sont toujours là, plus que jamais présents et plus que jamais agressifs, bafouant nos droits au nom du profit maximum et de cette dérégulation des marchés qu'ils ont organisée depuis Reagan et Thatcher et qu'ils poursuivent avec l'appui de la droite, par exemple à la tête de la Grèce, de l'Italie de la Banque centrale européenne mais aussi au sein du gouvernement Obama et dans biens d'autres lieux de décision de par le monde.
Ils sont les grands responsables de cette monstrueuse crise financière qui nous pousse aujourd'hui à devoir "sauver les meubles" pour éviter plus de misère encore.
Notre pays n'est pas à l'abri de tout cela! Quel état au monde, a fortiori un petit pays comme la Belgique, est en mesure de faire face, seul, à ce rouleau compresseur?
Alors, reconsidérons un peu les choses, mettons les réformes tant critiquées du gouvernement Papillon en perspective et tentons de comprendre que nous ne pouvons pas échapper à des changements fondamentaux dans nos vies. Le temps n'est plus, pour nous qui l'avons tant connue et appréciée, à la société providentielle, à l'Etat cocon et protecteur.
Ce sont de nos valeurs de solidarité, de l'avenir de nos enfants, de l'avenir de notre planète dont il est question aujourd'hui!
Mais pourquoi donc, me direz-vous, toucher aux acquis des plus faibles? La réponse est assez limpide: parce que la droite est toute puissante, que la gauche n'a pas de majorité et qu'elle en est réduite, lorsqu'elle est amenée à partager le pouvoir comme chez nous, à préserver un maximum de droits aux plus fragiles d'entre nous. Et cela, dans le contexte économico-politique que nous connaissons c'est très important. Imaginez, chez nous, un gouvernement sans le PS, une équipe composée de la NVa et des libéraux... Moi, je n'ose même pas y penser!
Ce qui m'interpelle le plus aujourd'hui en Europe c'est que les peuples meurtris se choisissent, à quelques exceptions près, des dirigeants de droite, des Merckel et Sarkosy, des nationalistes hongrois, des Berlusconi etc...
Peut-être certains de nos dirigeants de gauche ont-ils négligé nos idéaux, sans-doute les Blair, Socrates et Zappatero ont été trop tentés par le modèle libéral, voir ultra libéral. Mais cela ne doit pas nous détourner de nos vrais combats et ceux-ci passent, dans nos démocraties, par le retour d'urgence de la gauche aux affaires. Mobilisons-nous pour que ce soit bientôt le cas en France, en Allemagne bientôt, en Italie ensuite...
Pour mieux comprendre ce qui se passe dans le monde, pour mieux appréhender cette crise qui nous frappe de plein fouet, je vous invite à regarder cet extraordinaire film-documetaire qui refait le genèse de ce qui nous blesse aujourd'hui : "Inside job", commenté, admirablement, par Matt Damon. Vous le trouverez sur le net ou en DVD. Surtout, regardez le!

Alors, vous qui me lisez, passez quand même de bonnes fêtes mais préparons-nous à des combats difficiles au cours de cette année nouvelle qui nous arrive...